ThE cItY bY tHe BaY
Aujourd'hui l'ornithorynque a décidé de vous faire plaisir et a pris son appareil-photo avec lui pour sa promenade hebdomadaire à San Francisco. Suivez donc sa journée pas-à-pas.
Après avoir chevauché un Bart matinal qui "paissait" par là, mon sens inné de l'orientation me guide en quasi-ligne droite à Telegraph Hill. Il s'agit de l'une des nombreuses collines abruptes de la ville, dont une petite partie a d'ailleurs disparu dans un glissement de terrain lors du dernier orage (mais rassurez-vous le marché immobilier local a à peine frémi). Ce que vous apercevez au loin dans le Financial District, c'est le profil de la Transamerica Pyramid.
Le but est de gravir cette collinette hérissée de maisons cossues car à son sommet se trouve la très célèbre Coit Tower. On ne rigole pas, c'est le nom de la femme qui en a fait don à la ville: Lillie Hitchcock Coit. Erigée en forme de lance à incendie (on arrête de rigoler j'ai dit) en hommage aux pompiers du SFFD, elle est reconnaissable dans de nombreux films, dont le génial Vertigo d'Alfred Hitchcock que je vous recommande vivement au passage.
Et le bénéfice secondaire que l'on peut retirer de cette ascension, c'est le panorama incroyable que le sommet de Telegraph Hill offre à ses visiteurs. Quelques exemples en images:
C'est pas tout ça mais j'ai faim moi, allez direction le port pour une clam chowder. C'est une soupe à base de palourdes américaines, de pommes de terre, de lait et crème et d'aromates divers. La chose se sert dans un pain de taille honorable, préalablement évidé, et que la densité exceptionnelle de sa mie rend imperméable à tout liquide chaud. L'ingestion complète de ce plat présente l'avantage économique de pouvoir sauter le repas suivant sans dommage (voire les deux repas suivants si vous avez mangé aussi tout le pain).
Et c'est le ventre plein que je rampe en direction de North Beach, le quartier italien de la ville, pour une promenade digestive. Comme vous pouvez le constater, tous les poteaux du coin ont été taggés au format GR pour éviter que les Italiens sortent de leur territoire par mégarde et se dissolvent socialement dans le reste de la cité...
Franchement, on ne se croirait pas en Toscane? C'était bien la peine d'aller à l'autre bout de la planète me rétorquez-vous narquoisement...
Bon, il y a aussi des restaurants pseudo-français dans Little Italy. "We season our garlic with food..." Désolé je crois que n'ai plus faim les gars.
Allez retour à la case départ, le Financial District! Comme vous pouvez vous en douter, ça grouille d'immeubles en verre, de banques au noms pompeux et de complets aux couleurs tristes. De surcroît l'ombre permanente créée par les gratte-ciel à leur pied et le vent qui s'engoufre entre les parois lisses renforcent le côté "beauté glaciale" des rues. Bref, la skyline est jolie de loin mais on se gèle à l'intérieur.
(de loin)
(dedans)
(le siège de ma banque qui se la joue grave)
(l'intérieur d'un hôtel de luxe)
(les ascenseurs qui vont avec)
Retour à la maison sur mon fidèle destrier aux allures de vaisseau de transport de troupes sorti de Star Wars, et la suite est nettement moins pittoresque: lessive, vaisselle, révisions de japonais... Bon j'espère que ça vous a plu, moi je dois aller chercher ma femme à son travail ;-)